• source inconnue

     


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  • contre l'âgisme...  Hermen Hesse in éloge de la vieillesse

    Herman Hesse by Tim Roeloffs

    Fin d'été

    Lorsque l'homme commence à décliner après avoir atteint le faîte de son existence, il se débat ainsi contre la mort, les flétrissures de l'âge, contre le froid de l'univers qui s'insinue en lui, contre le froid qui pénètre son propre sang. Avec une ardeur renouvelée, il se laisse envahir par les petits jeux, par les sonorités de l'existence, par les mille beautés gracieuses qui ornent sa surface, par les douces ondées de couleurs, les ombres fugitives des nuages. Il s'accroche, à la fois souriant et craintif, à ce qu'il y a de plus éphémère, tourne son regard vers la mort qui lui inspire angoisse, qui lui inspire réconfort et apprend ainsi avec effroi l'art de savoir mourir.

    C'est là que réside la frontière entre la jeunesse et la vieillesse.


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  • Wolinski


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  • Carole Martinez

     

    Les religions grandissent, vieillissent et, sans doute, finiront-elles toutes par tourner au mythe. Certaines s'enkystent pour survivre, d'autres luttent pour s'imposer, pour rester vivantes, puissantes, effrayantes. Il arrive que des assoiffés de pouvoir dirigent des affamés de sens, leur tracent la voie à suivre, justifient la violence, se justifient par la violence, utilisent les plus sauvages pour régner sur les craintifs et terrasser les autres. Car qui mieux que Dieu peut légitimer un pouvoir temporel ?  
    Que Dieu soit muet arrange bien les choses.         
    Il me semble qu'une religion ne prend sens que si elle se dépouille absolument de ce pouvoir-là et ne craint plus sa fin. Quand elle ne s'impose plus par force ou effroi, alors seulement elle devient spirituelle et précieuse. Mais comme la majorité des hommes a besoin de croire en foule, qu'elle rêve d'un père puissant, pas d'un Joseph, et que nul n'accède au pouvoir par hasard, comme ce chemin qui y mène ne rend pas meilleur et que l'heure n'est pas au dépouillement, j'ai bien peur pour vous, mes chers vivants. Moi qui suis morte, je peux rire tout mon saoul des ambitieux qui se rêvent des saints en agitant l'épée du sacrifice. Je peux rire de ceux qui utilisent Dieu comme prétexte pour asseoir leur pouvoir.
    Mais j'ai bien peur pour vous, pauvres vivants, qu'un éclat de rire met en péril…

     

     

    in la terre qui penche*

     

    *excellent roman patchwork de nos mythes et contes occidentaux. ( jlmi )

     

     


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  • merci cg !

     


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