• sur les écrans... Alice et le Maire de Nicolas Pariser

    à la fin de cette bande annonce, il est question d'un discours...

    en voici le texte, du moins le partie révélée dans le film

     

     

    Il ne suffit pas de dire que nous allons lutter contre le monde de la finance comme si ce monde était une armée abstraite, sans soldats, sans divisions. Cette armée est concrète. Et de quoi, et de qui est-elle faite, par exemple, ici en France ?

    La réponse est simple. Simple mais terrible : le monde de la finance, ce sont nos enfants ! Oui, les enfants de la République. Je vais même aller plus loin, ce sont nos meilleurs élèves. Ceux-là même que notre école républicaine a révélés, accompagnés, instruits et élevés jusqu’à l’excellence. Ceux que l’on appelait encore autrefois, un peu naïvement, l’élite de la république.

    Ils étaient hier scientifiques, ingénieurs, professeurs, médecins, architectes, généraux. Aujourd’hui, ils se pressent dès leur vingtaine aux portes des plus grandes banques et des plus grandes entreprises financières.

    Mes Amis, mes Camarades, qu’avons-nous fait de nos enfants ?

    Qu’avons-nous fait de nos enfants ? Des plus brillants d’entre eux, de ceux qui auraient du mener notre pays vers le progrès social, vers une solidarité plus profonde et plus efficace ? Pour paraphraser Mario Vargas LLosa : à quel moment la France s’est-elle foutue en l’air ? A quel moment son École a-t-elle retourné la République contre elle-même ? A quel moment a-t-elle fabriqué ce nouvel individu sans attachement national, sans sentiment de solidarité avec son prochain ? Quand a-t-elle enfanté ce citoyen du monde qui part travailler dans toutes les Cities, dans tous les Wall-Streets du monde et qui paie de moins en moins ses impôts en France ?

     

    C’est à la République de faire sa Révolution. Et c’est à son bras le plus puissant d’agir. Je veux bien sûr parler de l’École et, en particulier, de nos meilleurs écoles, celles que le monde entier nous envie.

    Rappelez-vous, il fut un temps où les écoles d’ingénieur formaient des ingénieurs et non des banquiers !

    Il fut un temps où les écoles de commerce formaient des entrepreneurs et non des banquiers !

    Il fut même un temps où l’École nationale d’administration formait des serviteurs de l’État…  et non des banquiers !

     

    La Droite va nous dire : on ne peut pas se passer de la finance, nous avons plus que jamais besoin d’emprunter de l’argent, de toujours plus emprunter.

    Peu importe s’il n’y a plus d’argent, le système économique est à bout de souffle et ne produit plus de croissance. Aux meilleurs d’entre nous de trouver des moyens toujours plus risqués de fabriquer l’argent dont nous avons besoin, dont nos économies boursoufflées ont besoin.

    Si la richesse vient à manquer, si les milliards des banques et des plus riches ne sont plus que vent dissimulé dans les paradis fiscaux alors, peut-être le temps des chemises françaises fabriquées en Chine pour un euro est-il révolu ? celui des pots de yaourt fabriqués à trois mille kilomètres du yaourt lui-même appartient-il au passé ? Peut-être est-il temps de rendre le fonctionnement de nos sociétés, de nos économies, plus simple, moins fou, plus juste, plus décent ?

    Ce doit être cela la Gauche aujourd’hui !

    Peut-être est-il venu le Temps de l’instruction pour Tous, de la responsabilité pour Tous ?

    Peut-être est-il enfin venu le Temps de la Modestie ?

     

     


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